C’est l’histoire d’une jeune femme qui ne veut plus rien ressentir. Fin.

Non je plaisante ! Je ne suis pas du tout d’accord avec les critiques qui disent que « My Year Of Rest and Relaxation » est un livre drôle, sauvage, électrifiant… Je trouve que c’est tout le contraire et c’est justement ça que j’ai aimé.

Le ton est sarcastique et l’écriture reflète complètement l’état d’esprit de notre « héroïne », dont l’auteure taira le nom tout au long du roman ; d’apparence insipide et matérialiste, elle et son histoire sont beaucoup plus profondes qu’il n’y paraît.

Synopsis :

Après la mort de ses parents, son père d’un cancer et sa mère par suicide quelques temps après, notre narratrice nous explique qu’elle ne ressent rien, qu’elle n’était pas proche d’eux, pourtant elle souhaite s’endormir et ne plus rien ressentir pendant 1 an. Et pour cela, elle va dénicher une psychiatre très borderline sur sa pratique qui ne va pas hésiter à répondre à ses demandes et la droguer complètement. Pour le reste ? Tout est payé automatiquement, l’héritage et le chômage font le reste.
La seule chose qui lui reste à programmer c’est comment se nourrir. Pour ça, elle se rend à l’épicerie du coin de sa rue pour acheter café et bagel.

Son amie Reva est la seule à lui rendre visite, là encore notre narratrice se plaint constamment de ces visites impromptues mais on verra au fur et à mesure que son inconscient ne pense pas pareil.
En effet, plus elle va se droguer pour dormir et plus elle va commencer à divaguer. Des polaroids de photos d’elle en boîte de nuit aux petits mots laissés par un inconnu, notre narratrice comprend que ses pseudo heures de sommeil réparateur ne le sont pas vraiment !

Ajoutez à cela, un ex dont elle est amoureuse mais qui, lui, ne l’aime pas et c’est assez pour la faire basculer dans l’extrême. Elle décide donc de passer au stade supérieur, de vendre tous ses meubles, de ne rien garder, pas de téléphone, pas de télé, juste dormir, se laver et se nourrir sans jamais sortir de chez elle. Pour ça, elle fait poser une serrure sur la porte de son appartement qui ne peut s’ouvrir que de l’extérieur et elle mandate un artiste pour lui apporter de quoi manger tous les 3 jours quand elle émerge de son sommeil, avec comme instruction de faire le ménage derrière elle et de ne laisser aucune trace derrière lui.

Après cette année « sabbatique », elle reprend doucement sa vie, cherche à renouer avec Reva qu’elle avait finalement réussi à sortir de sa vie et renouer aves ses émotions et la société qu’elle cherchait tellement à fuir.

Mais après tous ces efforts, c’est sur une nouvelle perte que le livre se termine…

Mon avis :

8,5 / 10

On est d’accord que c’est pas drôle du tout en fait ? lol Mais c’est justement ça qui fait que j’affectionne particulièrement dans ce livre (oui j’essaie de ne plus utiliser le mot adorer si ce n’est pour Allah hazawajel) 
C’est sarcastique, c’est un humour mais c’est pas « funny » (Vogue). Son comportement n’est pas révolutionnaire non plus (Vanity Fair), extraordinaire, oui, mais révolutionnaire, c’est pas le Commandant Massoud non plus quoi… 

En tout cas je vous le recommande, parce que peu importe sur quel spectre d’état d’esprit vous vous trouvez, il ne vous laissera pas indifférent(e) et il vous fera réfléchir. Comment est-ce que moi je réagirais…? Dites-moi tout !

Vous l’avez lu ?

Qu’en avez-vous pensé ?